Les préceptes de bouddha assurent et garantissent aux pratiquants le fait de ne pas être réincarnée dans des mondes inférieurs lors de leur prochaine réincarnation pour une nouvelle vie. Bien sûr le respect de ces préceptes doit être primordial. Le non-respect entraînera donc des conséquences terribles sur la vie du pratiquant. On va présenter dans cet article les différents préceptes de Bouddha.
Les Neuf Préceptes qui Refrènent les Passions
Il faut noter que l’enseignement du Bouddha repose sur la vertu. Pour atteindre cette vertu, l’être humain doit respecter des préceptes. Il en existe neuf qui sont le fondement de la vertu. Ils refrènent aussi les passions. Lorsqu'ils sont bien respectés et établis dans le cœur du pratiquant, celui-ci est capable de se protéger contre toutes les mauvaises tendances qui s'élèveraient ou qui sommeillent en lui.
Il faut également prendre conscience que ces neuf préceptes se divisent en trois classes. Tout d’abord, on cite les fautes commises par le corps à savoir le meurtre, la luxure et le vol. Ensuite, il existe les fautes commises par la parole c’est-à-dire le mensonge, les paroles injurieuses et la calomnie. Et enfin, on a les fautes commises par l’esprit telles que la convoitise, les vues fausses et la méchanceté.
Les Fautes commises par le Corps
Afin d’éviter le mauvais karma, il ne faut pas commettre de meurtre. Il ne faut pas tuer un être vivant autre que soit même, ne pas avoir l’intention de détruire une vie. Le non-respect de ces deux facteurs entraîne une voie karmique. En d’autres termes, à l’instant de la mort du meurtrier, il sera entraîné dans une renaissance douloureuse. Le degré d'intensité de la faute et du karma engendré varie selon les motifs, selon le genre de la victime. Cette dernière peut être un être humain ou un animal.
Les plus graves parmi tous les meurtres sont le meurtre d'un Maître spirituel, du père, de la mère ou d’un religieux. Par la suite, le vol n’est pas aussi toléré dans le monde du bouddhisme. Le fait de voler la richesse, la propriété d’autrui ou encore les objets qui ont été offerts aux trois joyaux est strictement interdit. Le vol peut se manifester de différentes façons notamment de manière directe, c’est-à-dire que c’est le pratiquant lui-même qui a l’intention et le désir de s’approprier le bien d’autrui soit par la force ou par la tromperie. Il peut aussi être indirect par l’intermédiaire d’autrui. En tout cas, le plus grave de tous les vols est celui du vol d'objets offerts aux Trois Joyaux.
En outre, la luxure est aussi un précepte dont la pratique est interdite. Il faut donc éviter l’adultère dans le bouddhisme. Une personne consacrée à la vie religieuse qui a fait vœu de célibat est aussi concernée par ce précepte. De plus, l'union sexuelle avec le conjoint est interdite à proximité d'un monument religieux, d'un temple. Il faut garder en tête qu’il y a luxure si les rapports ont lieu avec une personne placée sous la protection d'un parent ou encore dans le cas de quelqu'un qui est déjà marié. Les personnes religieuses doivent éviter tout rapport intime ou sexuel dans le bouddhisme comme dans toutes les autres religions. Les fautes les plus graves sont l'inceste et le viol de sa mère.
Les Fautes commises par la Parole
La calomnie est l’une des fautes commises à travers l’utilisation de la parole. La calomnie est une critique injustifiée et mensongère, inventée en vue de nuire à la réputation ou à l’honneur d’autrui. Pour pouvoir se manifester, il doit y avoir au moins deux personnes unies entre elles d'amitié. La calomnie qui provoque une rupture entre Maître spirituel et ses disciples ou qui détruit l'harmonie dans une communauté monastique est les deux cas de calomnie les plus graves. Le mensonge n’est non plus toléré, le fait de défigurer une vérité est déjà considéré comme mentir.
L’acte de mensonge est complet lorsque l’interlocuteur s’est laissé persuader et la valeur de celle-ci est variable. Il faut avoir connaissance qu’il existe trois groupes de mensonges. Tout d’abord, on a les mensonges proférés par quelqu'un qui prétend avoir atteint des états de conscience supérieurs, alors qu'il n'en est rien, et cherche à en convaincre autrui. Ces mensonges mènent à la chute c'est-à-dire à des renaissances douloureuses.
Ensuite, il existe les mensonges qui ont pour but un avantage personnel au détriment de quelqu'un d'autre. C’est la forme de mensonge la plus courante. Enfin, on parle du mensonge qui n'est ni pour le bien ni pour le mal tel qu’un souhait, ou une plaisanterie appelé aussi un mensonge bénin. Quoi qu’il en soit, mentir à propos du Bouddha, tromper son Maître, son père ou sa mère est le plus grave.
En outre, le fait de proférer des injures ou des paroles injurieuses est tout aussi interdit dans la communauté bouddhiste. L'acte est complet aussitôt que l'interlocuteur a compris le sens des paroles injurieuses. Il existe différentes manières d'injurier à savoir face à face pour humilier l'interlocuteur ou indirectement par l'intermédiaire d'une tierce personne, de manière à blesser celui à qui les injures sont destinées. Les fautes les plus graves sont le fait d'injurier un arya ou ses père et mère.
Les Fautes commises par l’Esprit
La convoitise est comptée parmi les fautes commises par l’esprit. Elle se manifeste par le désir et l’espoir de posséder la richesse ou les possessions d’un autre. L'acte est accompli dès l'instant où l'on établit un plan pour s'emparer de ces biens et que l'on n'éprouve aucun sentiment de honte vis-à-vis de soi-même ni vis-à-vis des autres. La forme de convoitise la plus grave est celle de biens appartenant à une communauté religieuse. La méchanceté est la deuxième faute commise par l’esprit.
Elle se manifeste lorsqu’il y a intention de tuer, battre ou encore détruire. La méchanceté présente trois aspects. En premier lieu, c’est le fait de tuer par haine pure ou par malveillance. En deuxième lieu, c’est le fait de réfléchir sur la meilleure manière de nuire à son ennemi en outre établir un plan diabolique. En dernier lieu, c’est le fait de ressentir de l'hostilité à l'égard de quelqu'un qui a porté préjudice, mais qui s'est déjà excusé. Ceux qui commettent les actions suivantes à savoir tuer son père, sa mère, un arhat, verser le sang d'un Bouddha sont tout de suite entraînés en enfer à l'instant même de sa mort.
La dernière faute commise par l’esprit est le fait d’avoir une vue fausse, être aveuglé ou être borné. L'acte est complet dès que l'hommenoyé dans les vues fausses est lui-même convaincu de non-existence du bien et du mal. Puis, une personne a aussi une vue fausse lorsqu'il nie la causalité et qu'il n'a ni vue juste ni compréhension. Il y a trois classes de vues fausses. Tout d’abord la négation que tout ce qui existe est sans cause. Ensuite, le fait d’affirmer que malgré l’existence d’une voie pratique, l’obtention de la Liberté est impossible. Et enfin, le fait de renier bouddha lui-même, c’est-à-dire mettre en doute qu’il est un être qui a obtenu l'Illumination par ses propres efforts.
L'observation et le fait de respecter ces neuf Préceptes protègent contre les actions qui pourraient engendrer un mauvais karma.
Le Noble Sentier Octuple
La concentration, la conduite morale ainsi que la sagesse font aussi parties des préceptes instaurés par Bouddha lui-même lors de son éveil. Le but est de supprimer la souffrance en recherchant les causes à savoir l'ignorance, l'attachement et l'aversion. Pour atteindre ce but, le Bouddha a découvert, suivi et enseigné une méthode qui conduit à la réussite. Il s’agit du Noble Sentier Octuple qui peut être divisé en trois étapes.
Ceux-ci sont le fait de s'abstenir des actions préjudiciables ou conduites éthiques, le développement de la capacité de diriger et contrôler consciemment son propre processus mental et enfin la purification de l’esprit. Quiconque voulant pratiquer le Dharma doit commencer par pratiquer la valeur de la conduite éthique. Il s’agit donc du premier pas.
Il faut donc s’abstenir de toutes les actions, tous les mots et tous les actes qui pourraient blesser les autres. Pour éviter l’anarchie, toute société nécessite ce comportement. Il faut noter que les actions qui font du mal aux autres sont nécessairement causées par l'attachement, l'aversion et l'ignorance. Commettre de tels actes signifie aussi faire deux pas en arrière et gâcher tout progrès qui mène au but.
Trois parties du Noble Sentier Octuple entrent dans la pratique de Shîla à savoir parole juste, action juste, et vie juste.
La Parole Juste
La parole doit être pure et bénéfique. Pour atteindre la pureté, il faut supprimer la grossièreté, et comprendre en quoi consistent les paroles impures. De tels actes incluent le mensonge. Avoir une parole juste signifie ne pas propager les rumeurs, les commérages et les calomnies, éviter d'user de paroles dures qui blessent les autres sans avoir des effets bénéfiques. S'abstenir de toutes ces paroles impures permet de vivre en harmonie dans la société bouddhiste. De plus, on dit que la vérité apaise les querelles et encourage la bonne entente.
L’action Juste
L'action doit également être pure. La compréhension de l’action impure permet d’éviter la pratique de celle-ci. De tels actes comportent le meurtre, le vol et l'inconduite sexuelle. Éviter ces actions impures ne laisse subsister que l'action juste ou l'action bénéfique. Celui qui veut pratiquer le Dharma doit suivre 5 préceptes à savoir s’abstenir de tuer toute créature vivante, s’abstenir de voler, ne pas commettre d’inconduite sexuelle, ne pas proférer de fausses paroles et enfin ne pas consommer de drogue ou d’alcool. Ces cinq préceptes sont le minimum essentiel nécessaire à la règle morale.
La Vie Juste
Chacun doit assurer ses ressources de façon juste et équitable. Il faut avoir connaissance qu’il existe deux critères pour avoir un mode de vie juste. En premier lieu, il ne faut pas qu’il y ait obligation d'enfreindre les cinq préceptes dans son travail, et donc d’éviter ce qui serait préjudiciable aux autres. Ensuite, il ne faut jamais encourager les autres à enfreindre les cinq préceptes puisque cela engendrera également du mal. Les moyens d'existence ne doivent ni directement ni indirectement impliquer quelque mal pour un autre. Ainsi, tout moyen d'existence qui suppose de tuer, que ce soit un homme ou un animal, n'est à l'évidence pas un mode de vie convenable.
Vendre de l'alcool ou d'autres drogues peut être tout autant très rentable et profitable. Seulement, il s’agit d’une façon détournée qui vise à encourager les autres à faire usage de produits toxiques et donc à se faire du mal à eux-mêmes. Tenir une maison de jeu peut rapporter gros, mais tous ceux qui viennent y parier se font du mal à eux-mêmes. Vendre des poisons ou des armes, des munitions, des fusils, des missiles peut être une bonne affaire. En revanche, cela menace la paix et l'harmonie des foules. Rien de tout cela ne constitue un moyen d'existence juste. Il en va de même dans le cas d'un travail qui, même s'il ne blesse pas effectivement les autres, est accompli dans l'intention de faire souffrir les autres. Tel est le cas du médecin qui espère qu'il y aura une épidémie ou du négociant qui attend une famine.
Par ailleurs, chaque être humain est logiquement membre d'une société. L’accomplissement des obligations envers cette société est le fruit du travail effectué par celui-ci. Il faut donc que chaque action effectuée par un être humain doive être utile à ses semblables de diverses manières. Des moyens de subsister peuvent donc être perçus en retour de ces bonnes actions. Même un moine ou un reclus a son propre travail par lequel il gagne les aumônes qu'il reçoit. Ce travail est de purifier son esprit pour le bien de tous. S'il commence à exploiter les autres en les trompant, en faisant des tours de magie ou en se vantant faussement de réalisation spirituelle, il donnera ainsi moins d’importance aux préceptes qu’il a juré de toujours respecter lors du rite de passage pour devenir Bouddhiste. Il devra donc se repentir et ne plus réessayer à l’avenir.