En général, le bouddhisme est perçu sous deux angles, l'un suppose qu'il s'agit d'une religion et l'autre d'une spiritualité. Cette deuxième facette du bouddhisme accentue sa diffusion en Occident.
Comment le bouddhisme s'est-il développé ? Et qui l'a répandu dans le monde entier ?
Principes du bouddhisme à travers les trois joyaux
Chaque fois que nous parlons du bouddhisme, le précepte des trois Joyaux est toujours raconté, qui est Bouddha, Dharma et Sangha. En d'autres termes, ce sont les trois refuges à prendre en compte si l'on veut atteindre l'illumination. Le Bouddha est la référence d'éveil, c'est-à-dire qu'il est celui qui a trouvé le moyen de l'atteindre. Le Dharma englobe la loi et les enseignements bouddhistes. Le Sangha fait référence à la communauté bouddhiste.
Le trio fait également partie du rite qui sera entrepris lors d'une cérémonie solennelle pour devenir un laïc bouddhiste. En effet, l'expression « Prendre les trois refuges » fait référence à la notion de libération du samsara, car pour y parvenir, les praticiens doivent s'appuyer sur le trio de forces communes. Le samsara inclut la compréhension de l'attachement, de la souffrance et de l'ignorance.
Particularité des trois bijoux
Les trois joyaux sont les trois dimensions de l'engagement dans la spiritualité bouddhiste.
- Bouddha : Le mot Bouddha fait référence à l'être illuminé il y a 2500 ans, Guatama Siddartha, et fait également référence au Bouddha qui est dans chaque individu. Les qualités principales du Bouddha existent dans la nature humaine qui est amour, sagesse, compassion et pureté.
- Dharma, l'enseignement du Bouddha : Dans le passé, Dharma était le nom du bouddhisme. Ce terme touche deux points essentiels, d'une part, Bouddha en tant qu'être éveillé et qui marque sa doctrine. Et d'autre part, le Dharma représente ses enseignements basés sur la compassion, la sagesse et la compréhension.
- Sangha, la communauté bouddhiste : Cette communauté est appelée arya-bodhisattva, c'est-à-dire des bouddhistes qui comprennent l'essence de l'éveil et du vide et qui sont passés par plusieurs étapes pour atteindre le nirvana et l'éveil. Un bodhisattva a pour objectif de surmonter la souffrance afin d'atteindre l'illumination. À cet égard, le bodhisattva Mahayana bodhisattva nommé Shantideva dit : « Tant que les êtres vivront, tant que l'espace durera, je resterai pour servir et apporterai ma modeste contribution au bien-être des autres. »
Formule pour la prise de Refuge
Les nouveaux adeptes qui décident de rejoindre la communauté bouddhiste doivent suivre une tradition qui se perpétue depuis des décennies. Il s'agit de se réfugier, ce qui n'est rien d'autre qu'un engagement dans la pratique. En d'autres termes, c'est le premier pas vers la vie spirituelle bouddhiste. Il sert de point d'ancrage au bouddhisme.
Voici une traduction française d'une formule rituelle selon la tradition Mahayana
« Je me réfugie auprès du Bouddha en souhaitant que tous les êtres sensibles comprennent profondément la grande voie et prennent la plus forte détermination.
Je me réfugie auprès du Dharma en souhaitant que tous les êtres sensibles étudient profondément les enseignements du Bouddha et que leur intelligence soit aussi vaste que l'océan.
Je me réfugie chez le Sangha en souhaitant que tous les êtres sensibles se comprennent bien et s'entendent parfaitement sans rencontrer d'obstacles. »
Voici la deuxième version de la formule rituelle
« Je reconnais le grand privilège d'avoir la propre nature d'un Bouddha
J'adhère pleinement à l'Enseignement qui me permettra de le réaliser pleinement.
Je m'intègre harmonieusement dans la Communauté de mes semblables pour vivre cet état perfectible afin de partager ses bienfaits avec tous les êtres vivants. »
Les pratiquants comme les nouveaux membres de la communauté des disciples se sentent toujours chanceux, après la cérémonie du premier « effort ». C'est la cérémonie du Refuge.
Le bouddhisme, de l’Inde à l’Asie
Le bouddhisme a émergé en Inde et s'est répandu à travers les anciennes routes commerciales qui remontent le Gange et relient l'Inde à l'Asie centrale. Ces échanges commerciaux ont conduit à l'acculturation, à l'acquisition d'une nouvelle culture au sein d'une communauté, dont le bouddhisme fait partie. Connu comme une religion impériale, le bouddhisme a commencé à se répandre vers la fin du Ve siècle après J.-C., plus précisément après la mort du Bouddha.
L'histoire du bouddhisme est connue des autres continents sous le règne de l'empereur Ashoka. C'est lui qui contrôlait le sous-continent indien sous la dynastie Maurya. A cette époque, une conversion légendaire au bouddhisme a eu lieu lorsque ce royaume a conquis la province de Kalinga. Le roi avait le devoir d'assurer l'harmonie religieuse et forgé un lien avec les communautés monastiques bouddhistes de la province.
Les dates historiques du bouddhisme
A Chang'an, Kumârajîva est le moine qui a traduit le Lotus sûtra du sanskrit en chinois dans les années 400. Il a ensuite participé à la diffusion de ces textes bouddhistes traduits, plus de 2 000 écrits sacrés en Asie centrale, au Vietnam et en Corée. Cent ans plus tard, environ 550 ans plus tard, les Écritures bouddhistes et la religion elle-même furent introduites par l'ambassadeur coréen de l'époque en mission au Japon.
À la fin d'une guerre civile, la nouvelle religion pourrait être maintenue. Plusieurs écoles sont nées en Chine en même temps. Entre les IIIe et IVe siècles, le bouddhisme a pris sa place en Inde sous la dynastie des Gupta hindous. La toute première université a été fondée et comptait jusqu'à 10.000 moines. C'est l'Université de Nâlandâ. En 1956, le bouddhisme est retourné dans son Inde natale. A cette époque, la conversion au bouddhisme de l'homme politique Bhimrao Ambedkar a marqué l'histoire de la religion. Enfin, le bouddhisme s'est épanoui après la Seconde Guerre mondiale et s'est même répandu dans le monde entier. Beaucoup d'occidentaux se sont convertis au bouddhisme, c'est pourquoi les temples, les monastères et les universités tibétains se sont multipliés en Asie du Sud-Est.